lors que le gouvernement actuel cherche à imposer un budget de guerre et d’austérité sans précédent pour les travailleurs, prévoyant la suppression de 1 891 postes dans le 1er degré, la situation dans les écoles devient de plus en plus intenable pour les personnels, notamment pour les directrices et directeurs d’école dont les conditions de travail se dégradent sous le poids des tâches supplémentaires imposées et de la désorganisation dans les écoles conséquences des suppressions de postes ainsi que des contre-réformes successives.
En effet, les IA-DASEN, sous couvert du « pilotage pédagogique » introduit par la loi Rilhac, tentent d’imposer aux directrices et directeurs d’école des tâches qui ne relèvent pas de leur fonction alors qu’ils sont déjà débordés, qu’ils doivent se débrouiller avec la pénurie d’AESH et des emplois du temps impossibles à élaborer, avec le manque d’enseignants remplaçants les contraignants à répartir les élèves…
Par exemple, il leur est demandé de former ou de sensibiliser leurs collègues au plan « filles et maths » ou d’assurer l’appropriation des nouveaux programmes. Or, si la réglementation précise que « le directeur d’école propose à l’inspecteur de l’éducation nationale, après consultation du conseil des maîtres, des actions de formation spécifiques à son école » (loi du 21 décembre 2021) et qu’il « anime et coordonne l’équipe pédagogique » (décret du 14 août 2023), il n’entre absolument pas dans les attributions des directrices et directeurs d’assurer des formations auprès de leurs collègues adjoints. Ils ne sont pas conseillers pédagogiques !