Des ministres tout désignés pour parachever la destruction de l’Ecole publique

Près de trois mois après le résultat des élections législatives, l’insupportable déni de démocratie mis en œuvre par le président Macron se confirme.

En dépit des mobilisations des salariés, en dépit du résultat des urnes, le président Macron entend coûte que coûte poursuivre sa politique d’austérité, de remise en cause des droits et garanties collectives, d’attaque contre les services publics. L’Education nationale n’échappe pas à cette logique.

La députée Genetet est ainsi nommée ministre de l’Education nationale. Elle a été membre de la commission Défense, et coordinatrice politique de la loi de programmation militaire 2024-2030 attribuant à l’armée un budget de 413 milliards d’euros au moment les services publics manquent de tout, au moment où les salaires sont bloqués… Ce n’est donc pas étonnant qu’elle se soit déclarée « favorable à la généralisation du service national universel (SNU) pour nourrir « l’esprit de résilience » de la jeunesse ». Elle interrogeait d’ailleurs en mai dernier le ministre des Armées sur son déploiement à l’ensemble des élèves de seconde ce à quoi M. Lecornu (toujours ministre des armées) avait répondu qu’il convenait « d’éclairer et d’anticiper sans tarder » cette généralisation évaluée à 10 milliards d’euros.